L’épître(ries) - Septembre 2024

L’anecdote du mois

Les retours des éditeurs

Petite explication préalable pour les non-auteurices parmi vous. Quand on soumet un texte à une maison d’édition, on commence par attendre. Longtemps (plusieurs mois, parfois plus d’un an, voire davantage). Mais que se passe-t-il ensuite, lorsque le manuscrit n’est pas accepté ?

3 possibilités :

• la maison d’édition ne répond jamais. C’est très fréquent. Le plus souvent (mais pas toujours), c’est indiqué dès la soumission, par une petite formule du type : « Si vous n’avez pas reçu de réponse de notre part dans les 6 mois, considérez que votre texte n’a pas été retenu. »
• la maison d’édition envoie un refus type. Un mail ou un courrier standardisé, qui dit généralement, en substance, que le texte n’a pas été retenu « parce qu’il ne correspond pas à ce que la maison d’édition recherche actuellement » ou bien « parce qu’il ne correspond pas à la ligne éditoriale ». Dans ce cas-là, parfois, le texte a été lu, parfois non (son examen s’est arrêté dès le synopsis ou dès les premières pages). Impossible de le savoir.
• la maison d’édition envoie un refus personnalisé. Ça, c’est rare, et ça fait presque autant plaisir qu’un oui. D’abord, parce que cela veut dire que le manuscrit a été lu et qu’on a des informations (plus ou moins détaillées) sur ce qui a coincé, ce qui permet d’avoir des pistes pour corriger le tir pour d’autres manuscrits à venir. Mais aussi parce que c’est très encourageant : les éditeurs courent après le temps, et s’ils prennent la peine de faire un retour argumenté, c’est que le manuscrit, d’une manière ou d’une autre, recèle un petit quelque chose de prometteur.

OK, et l’anecdote du mois, dans tout ça ? J’y viens.

Je vais parler des concours d’écriture. Les concours, c’est particulier. Une maison d’édition qui lance un concours va rechercher des textes sur une thématique particulière ou dans un genre donné, à une échéance donnée. Le plus souvent, ils reçoivent plusieurs centaines de manuscrits, qui subissent un premier tri par l’équipe éditoriale. À l’issue de ce tri, une poignée de textes sont retenus comme finalistes et soumis au verdict d’un jury. Selon les concours, il y 3, 5 voire (rarement) 10 finalistes. Pour un seul lauréat.

Vous le savez, j’ai déjà participé à plusieurs de ces concours. Et j’ai été désignée finaliste deux fois : sur la plate-forme Fyctia pour Cercueil et préjugés, et lors du concours Bookbuster Romance pour Un mensonge sans conséquence.

Le retour que j’avais reçu des éditrices de Fyctia sur Cercueil et préjugés après la finale était assez détaillé et soulignait les points forts du roman, ainsi que les éléments que la maison d’édition estimait devoir être retravaillés. Cela m’a été d’une grande utilité lors de mes corrections.

Naïvement, je pensais qu’après une finale de concours, ce genre de retour argumenté était la norme. Après tout, je me disais qu’envoyer un mail de quelques lignes à une petite poignée de finalistes pour leur dire ce qui avait plu et déplu dans leur roman, ça devait être gérable. Alors j’étais impatiente de recevoir le retour du jury sur Un mensonge sans conséquence.

J’ai découvert que ce que fait Fyctia n’est en réalité pas la norme du tout.

Je n’ai pas eu de retour après la finale du concours Bookbuster. Rien. Pas même un mail pour me dire que mon texte n’avait pas gagné. (Ça, je l’ai découvert via le post instagram de l’éditeur qui annonçait le nom du roman lauréat, comme tout le monde.)

Voilà. 🙃

(Maintenant, je saurai.)

Mon journal de bord d’écriture

Cercueil et préjugés

Je suis dans les starting blocks (traduction : je stresse 💀) : la maison d’édition devrait me faire parvenir le calendrier éditorial prévisionnel dans le courant du mois !

Un mensonge sans conséquence

Je m’apprête à attaquer les corrections (même si j’attends un dernier retour de bêta-lecture, j’ajusterai si besoin lorsque je le recevrai). Il faut dire que jusqu’ici, j’ai manqué de temps pour m’en occuper : j’avais d’autres textes sur le feu, comme vous le verrez juste après ! 😅

Mais on dirait que j’aime décidément bien soumettre la version inachevée de ce texte…

Je l’ai donc envoyé au Prix du Roman Feel-Good, dont le lauréat ou la lauréate bénéficiera d’un coaching littéraire et d’un accompagnement pour les soumissions éditoriales de son roman. Parce que sur un malentendu… Bref, vous connaissez la rengaine. 😉

E comme…

Je me suis laissé tenter par un concours organisé par les éditions Nathan pour leur collection Court Toujours : ce sont des romans ultra courts, à destination des ados et jeunes adultes qui sont plutôt éloignés de la lecture ou manquent de temps pour lire. Le concours s’intitule “Romancestory”, mais on pouvait envoyer n’importe quel type de texte, du moment que l’histoire d’amour y était centrale. J’en ai profité pour ne surtout pas écrire une romance codifiée, avec son happy end obligatoire, mais un récit au contraire bien bien triste, avec un brin d’anticipation, que j’aime d’amour ! 🤍 (Même si ça risque de changer quand je le relirai dans quelques mois…)

La collection est super prestigieuse, alors si vous voulez croiser les doigts une seule fois pour moi, c’est vraiment le bon moment. (Et aussi pour le concours Émergences, dont les résultats devraient tomber bientôt, mais à force d’y échouer chaque année, je n’y crois plus trop… (Pas que je croie non plus avoir la moindre chance au concours Nathan, hein, mais bon… Un petit croisage de doigts, ça ne peut pas faire de mal ! (Et donc, c’est vraiment le bon moment. (Et il y a beaucoup trop de parenthèses par ici, pfiouuuu, on étouffe… 😂))))

Une dernière nouvelle

J’ai aussi terminé et soumis cette fin de semaine ma nouvelle sur le thème “Festins imaginaires”, pour l’appel à textes de L’Imagin’arium. Pas vraiment convaincue par le résultat, qui me semble presque aussi fade qu’une salade sans vinaigrette (pour un thème sur les festins, avouez que c’est ballot), mais on va croiser les doigts quand même. 😊

L’actu de mes publications… et salons !

Rien de nouveau ce mois-ci.

Quoi de neuf sur le blog ?

Écrire des nouvelles, ça rapporte ?

Pour changer un peu des avis de lecture, j’ai écrit un petit article plutôt orienté vie d’autrice et dessous de l’édition. Alors, à votre avis, je serai bientôt riche ? 😂

Voici le lien :

• Écrire des nouvelles, ça rapporte ? J’écris et publie des nouvelles depuis 2021, mais suis-je en bonne voie pour devenir riche ? Je vous dévoile tous mes chiffres !