L’épître(ries) - Novembre 2024
L’anecdote du mois
Je suis une lectrice de plus en plus difficile… et cela change le regard que je porte sur l’autoédition
Je me suis longtemps considérée comme une lectrice facile. J’ai toujours lu presque de tout avec plaisir, en tout cas en fiction (même si certains genres ou formats me rebutent un peu, comme l’horreur ou la poésie, par exemple). Et pendant de très longues années, je n’ai jamais perçu de défauts intrinsèques aux livres que je lisais. Je pouvais plus ou moins apprécier ma lecture, par exemple parce que le récit m’intéressait plus ou moins, parce que le caractère de tel ou tel personnage me semblait plus ou moins désagréable, etc. Mais ce n’était qu’une question de goût. Et ce qui me déplaisait à moi pouvait fort bien plaire à d’autres.
Cependant, depuis que j’écris et que je bêta-lis des copines… j’ai l’impression, lors de mes lectures, de parfois détecter des défauts qui me font grincer, là où je ne suis pas sûre, il y a quelques années encore, que je les aurais aperçus. Des choses à propos desquelles je me dis : non, ça, vraiment, ce n’est pas possible, ça aurait dû être corrigé pendant le travail éditorial (oui, je parle bien d’œuvres publiées en maisons d’édition). Des incohérences grossières, des tics de langage récurrents (dans la narration, pas dans les dialogues, où ils peuvent bien sûr être volontaires afin de caractériser un personnage), des fautes de grammaire en grand nombre (les anacoluthes, quand c’est quatre fois par page, je ne suis pas sûre qu’on puisse encore considérer que ce sont des figures de style…), des problèmes de point de vue narratif, d’évidentes maladresses dans le rythme…
On dirait donc que l’écriture fait de moi une lectrice de plus en plus exigeante – beaucoup plus que le lectorat moyen. Parce que souvent, lorsque je consulte, ensuite, les avis concernant ces livres sur les sites tels que Babelio, rien de ce qui m’a dérangée ne remonte. Ou en tout cas, pas dans l’immense majorité des commentaires.
Et je trouve ça très inconfortable : d’une part, parce que, sachant la quantité monstrueuse de travail que représente l’écriture d’un roman, de l’idée initiale jusqu’à la publication, je répugne de plus en plus à poster mes avis (il me faudra d’ailleurs écrire un article de blog plus détaillé à ce sujet). D’autre part, parce que je suis sûre que mes propres textes souffrent eux aussi de ce même genre de défauts, et que je suis pourtant incapable de les détecter moi-même, à force de les retravailler et de les connaître quasiment par cœur…
C’est cette dernière raison qui me fait d’ailleurs me dire que je ne serai désormais plus capable d’assumer de m’autoéditer, sauf à republier moi-même des textes déjà parus et dont j’aurais récupéré les droits. Car même une bêta-lecture, aussi approfondie soit-elle, ne pourra jamais remplacer un travail éditorial sérieux, tel que ceux dont j’ai bénéficié jusqu’ici lors de mes meilleures expériences de publication.
Alors bien sûr, être publiée en maison d’édition ne garantit pas que mes textes seront exempts du genre de défauts qui me gêne dans mes lectures (la qualité du travail éditorial effectué dépend de l’éditeurice et de la maison d’édition). Mais au moins, je pense leur donner leur meilleure chance de l’être (sachant que je n’ai pas les moyens de m’offrir les services d’un·e éditeurice freelance pour prendre en charge ce travail dans l’optique de m’autoéditer, ce qui serait une autre option possible).
Mon journal de bord d’écriture
Cercueil et préjugés
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Pas de panique : ceci ⬆️ est juste le cri d’angoisse de l’autrice qui croule sous une montagne de travail.
Depuis la signature de mon contrat d’édition début juillet, j’attendais tranquillement le planning éditorial, qu’on m’avait annoncé pour l’automne. Pour une publication juste avant l’été 2025, même si je n’avais encore rien reçu mi-octobre, je me disais que je n’avais pas lieu de m’alarmer.
Et puis le 18 octobre, un message est arrivé, me demandant si j’avais bien reçu, au mois de septembre, la première passe de corrections éditoriales.
Réponse : non.
Résultat : j’ai reçu le 18 octobre des corrections éditoriales à renvoyer, selon le planning initial (que j’ai découvert en même temps), fin octobre. Donc un boulot prévu pour environ 2 mois (suite à relecture éditoriale, mon manuscrit ressemble à un sapin de Noël !) à traiter en environ 2 semaines. 😭
Depuis, je cravache autant que je peux. Mais j’ai un travail alimentaire qui m’occupe (et nourrit toute ma famille) à côté, hein. Et des enfants à gérer. Et diverses activités de bénévolat associatif à assurer.
Bref, je suis sous l’eau. Je n’ai pas terminé fin octobre, mais je fais de mon mieux pour les renvoyer le moins en retard possible. Envoyez-moi de la force, merci. 🙏
Un mensonge sans conséquence
Vous vous souvenez, le mois dernier, que je vous disais avoir été contactée par une agente, qui avait inscrit mon roman dans son planning de lecture pour novembre ?
Eh bien je lui ai envoyé mon manuscrit corrigé le lundi 11 octobre… Et le lundi 14 octobre, elle m’a répondu qu’elle l’avait dévoré dans le week-end 😲, et m’a proposé un rendez-vous téléphonique.
Suite à cet appel, (roulement de tambour…) elle a accepté de me représenter pour ce roman. J’ai reçu la proposition de contrat de mandat cette fin de semaine, et désormais, ma foi, il ne reste plus que la signature à boucler.
Bon, bien sûr, cela ne veut pas dire qu’elle parviendra à convaincre un éditeur de publier le texte. Mais c’est tout de même pour moi une excellente nouvelle et une formidable opportunité (à laquelle mon moi rationnel a d’ailleurs encore beaucoup de mal à croire) ! 😊
45,93 grammes
Alors alors…
J’avais prévu de me plonger dans l’écriture de ce roman courant octobre, mais entre la fin de mes corrections sur Un mensonge sans conséquence et mes corrections éditoriales en cours sur Cercueil et préjugés, je n’ai pas eu du tout le temps d’y toucher ! Peut-être en novembre, en attendant la deuxième passe de corrections éditoriales ? Je croise les doigts !
L’actu de mes publications… et salons !
Rien de nouveau ce mois-ci…
Mais j’ai prévu de publier le 5 décembre en autoédition ma nouvelle Échos graphiques, qui avait été sélectionnée pour l’anthologie Creepy Christmas et dont j’ai récupéré les droits. Enfin, si je réussis à trouver un peu de temps pour finaliser mon brouillon de couverture et m’occuper de la mise en page d’ici-là… 😅 Je vous dirai ça le mois prochain !
Quoi de neuf sur le blog ?
Rien de nouveau non plus ce mois-ci (je ne sais plus, je vous ai déjà dit que j’étais sous l’eau ?)