Chronique du roman de Clarisse Sabard : Et nous danserons sous les flocons
Une comédie romantique de Noël pleine d’humour et de douceur.
Le roman
Genre : feel-good
Éditions Charleston
Disponible en versions brochée et numérique
Résumé
RETOUR À VALLENOT, AU CŒUR DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE
Après des années d’absence, Valentine est de retour à Vallenot, le village de son enfance qu’elle a quitté très jeune pour se marier. Un mariage pour lequel elle a sacrifié toutes ses propres aspirations, obnubilée par l’idée de construire une “famille”, loin du schéma familial, de sa mère et sa grand-mère qui ont élevé leurs enfants seules. Mais c’est bien seule que Valentine revient aujourd’hui, ou plutôt, uniquement accompagnée de son fils adolescent, car le mari, lui, a préféré continuer sa route avec une jeunette…
En cette période de fêtes, elle va croiser le chemin d’un Anglais récemment installé au village, de Rémi, qu’elle n’avait pas vu depuis des années… et d’une vieille photo représentant un beau jeune homme marocain, qui aurait vécu à Vallenot dans les années 50/60, avant de disparaître du jour au lendemain…
Mon avis
Quelques jours après des fêtes de fin d’année passées en tout petit comité sous la grisaille bordelaise, alors que les hivers enneigés de ma région natale me manquent terriblement, j’ai eu envie de retrouver cette ambiance si particulière : c’est ainsi que, confortablement installée sous un plaid douillet, je me suis plongée entre les pages de Et nous danserons sous les flocons.
Verdict ? Bien m’en a pris : niveau ambiance hivernale dans une petite ville enneigée, je pouvais difficilement rêver mieux !
La bonne surprise, c’est que le reste m’a plu aussi.
Certes, on ne coupe pas à certains clichés du genre : l’héroïne qui va commencer par tomber dans les bras du mauvais bonhomme, alors que le lecteur a très bien compris depuis le début que ce n’était pas lui “le bon” ; le beau gosse du coin qui, par chance, est célibataire, n’a d’yeux que pour l’héroïne, et dispose à la fois d’un parfait sens de l’humour et d’un physique à tomber (d’ailleurs, il est pompier, tant qu’à faire !) ; la mère qui passe son temps à mettre les pieds dans le plat… Mais il y a aussi tout le reste : les liens tissés entre les membres de cette famille, la manière dont ils se dénouent ou se resserrent. Le fils adolescent, faussement rebelle, et le subtil équilibre esquissé dans la relation que l’héroïne entretient avec lui. Les sœurs jumelles, que de lourds non-dits tiennent éloignées l’une de l’autre. Les secrets du passé, sur lesquels lumière sera faite. De vrais personnages secondaires, que l’on a plaisir à côtoyer.
En lisant le prologue, j’ai eu un peu peur de ne pas accrocher, parce que l’héroïne me paraissait particulièrement stupide et naïve… Et finalement, cette première impression s’est très vite estompée : dès le chapitre 1, j’ai été conquise par la jolie galerie de personnages, tous très attachants, qui prend vie sous la plume de Clarisse Sabard. L’ensemble est frais, tendre… et drôle ! J’ai souri à de nombreuses reprises, et une scène m’a même déclenché un véritable fou rire.
Bref, le roman remplit parfaitement son objectif, et j’ai passé un excellent moment de détente en sa compagnie.
Quelques extraits
J’accepterais volontiers, mais là, tout de suite, je n’ai aucune envie de faire confiance à un type que je ne connais pas. Je regarde (un tout petit peu) les émissions de faits divers et je sais très bien comment une mauvaise rencontre peut se terminer. Un croassement sort de ma bouche :
— Euh… Non, ça ira. Merci.
— Vous êtes sûre ? insiste-t-il. Vous allez choper la mort.
Ce n’est surtout pas le moment que je me mette à paniquer. Mais en parlant de choper la mort, il est hors de question que je monte dans la bagnole d’un parfait inconnu.
— J’aime bien marcher sous la pluie. Et puis je suis bientôt arrivée.
— Quand un homme et une femme s’aiment… le plus souvent, oui, ils font un bébé ensemble.
Un bébé. Merde, alors !
Jules n’est pas convaincu par mon piètre plaidoyer.
— Mais tu as vu comme ils sont vieux ? Il va devenir quoi, ce gamin, quand ils seront grabataires ?
— Félicitations, Papa, tu ne l’as pas tué.
À travers la vitre embuée, je distingue la silhouette de Philippe qui s’éloigne dans la nuit.
— Je sais me tenir en public, me répond mon père. En revanche, je ne garantis pas qu’il ne retrouvera pas un de ses pneus crevés.
Il avale tranquillement une gorgée de bière.
— Tu n’as quand même pas fait ça ? je l’interroge, horrifiée par cette pensée.
— Mais non, andouille ! dit-il en riant. Je ne tiens pas à le voir s’éterniser dans le coin. Je suis un homme, j’ai besoin de fanfaronner pour prouver ma propre valeur.
Au bilan
Une comédie de Noël pleine de vitamine et d’humour, parfaite à déguster sous un bon plaid.
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