Avis sur Personne ne doit savoir de Claire McGowan

Un thriller soporifique (ceci ressemble fort à un oxymore…)

Le roman

Genre : thriller

Éditions Hauteville
Disponible en versions brochée et numérique

Résumé

Et si on parlait du bon vieux temps ?
Alison organise une réunion d’anciens camarades d’Oxford pour fêter une amitié longue d’un quart de siècle. Entre-temps, elle s’est mariée avec Mike, avocat d’affaires, dont elle a eu deux enfants. Elle vit dans la maison de ses rêves dans le Kent. Elle a réussi sa vie, et elle a bien l’intention d’en faire la démonstration lors de ces retrouvailles.
Mais la fête vire au drame lorsque Karen, la meilleure amie d’Alison, fait irruption dans la maison, en état de choc. Elle affirme que le mari d’Alison l’a violée. Mike jure qu’il est innocent. À qui se fier ? Ce douloureux épisode fait resurgir les plus sombres souvenirs de leurs années de fac. Et certains sont prêts à tuer pour que ces souvenirs restent des secrets bien gardés.

« Un suspense à couper le souffle. » Sunday Mirror
« Ces pages fourmillent de fausses pistes et de rebondissements : accrochez-vous, ça va secouer. » Crime Time
« Un thriller époustouflant qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page. » Erin Kelly

couverture du roman Personne ne doit savoir

Mon avis

J’apprécie les thrillers. Depuis toujours.

Mais celui-ci est le cinquième que je lis publié aux Éditions Hauteville, et force est de constater que plusieurs d’entre eux m’ont laissée pour le moins… dubitative. J’en viens à me demander si je n’apprécie pas les thrillers anglo-saxons. Ou si je n’apprécie pas les thrillers publiés par Hauteville.

En tout cas, je n’ai pas apprécié celui-ci.

En partie pour des raisons identiques à celles qui ont fait que je n’ai pas non plus apprécié d’autres thrillers édités dans la même maison : une intrigue plutôt simpliste, un roman qui traîne en longueur et se complaît à étaler les états d’âme d’un personnage principal qui passe le plus clair de son temps à s’apitoyer sur son propre sort, au point que l’impression globale que je retiens de ma lecture est un ennui profond. Pour un roman dont le genre suppose le maintien d’une forte tension au fil des pages, c’est tout de même dommage.

Et pour couronner le tout, j’ai trouvé le personnage principal, Alison, profondément antipathique. Bourgeoise futile et aveugle 👉 , elle semble plus attachée à sa maison et à son aisance financière qu’à ses enfants. Si bien que quand sa vie de famille implose suite au viol dont son mari est accusé, elle les délaisse au point de ne pas même se rendre compte de la profondeur du mal-être de sa fille adolescente. 👉

Bref. Je crois que je devrais arrêter de lire des thrillers de cet éditeur. Dommage : j’en ai encore un bon nombre dans ma liseuse. 😕

Quelques extraits

Il détestait ce genre de ville de province, avec ses boutiques pour femmes au foyer oisives et son snobisme ambiant. Même la campagne environnante paraissait différente. Plus compacte, d’une certaine façon, tout en rondeurs, en pentes douces et collines verdoyantes. En Suède, les reliefs avaient l’air d’avoir été écrasés en gros morceaux, dentelés, majestueux. Il avait oublié combien le sud de l’Angleterre semblait compressé.

Tenais-je vraiment à savoir la vérité ? Nous voulons connaître les secrets jusqu’au moment où nous croulons sous leur poids. Nous n’avons alors d’autre choix que de les traîner comme un fardeau qui risque de nous écraser, tôt ou tard.

Au lycée, vous n’étiez rien si vous n’attiriez pas les regards. Vous n’étiez pas vraiment vivant à moins que les gens vous voient. Vos nouvelles chaussures, les mèches dans vos cheveux. Votre kilo en moins grâce à un régime qui consistait à jeter le sandwich que votre mère avait glissé dans votre sac comme si vous aviez cinq ans.

Je ne comprenais que maintenant ce que ma mère avait toujours dit : la fierté est un péché. Ma punition consistait à comprendre à quel point j’avais fait fausse route en tirant vanité de certaines supposées réussites : mon couple, mes longues amitiés, ma maison.

Il n’est pas de bon ton de le dire, mais le mariage ressemble fort à une autorisation à laisser le champ libre à la petite diva égoïste qui sommeille en chacune de nous. C’est un message aux filles : tu n’auras bientôt plus aucune importance, alors profites-en. C’est ta journée, tu as le droit d’être le centre de l’attention.

La barrière était déverrouillée. Tandis que je me dirigeais vers la porte de derrière, traversant leur terrasse immaculée, je m’aperçus de la facilité avec laquelle on pouvait se glisser dans l’existence des autres. Nous sommes trop confiants. Nous croyons notre monde cadenassé, notre sécurité évidente, jusqu’à ce qu’un malheur advienne.

Au bilan

Je me suis profondément ennuyée, mais le roman a eu un prix, alors c’est peut-être juste moi qui deviens difficile… Je vous laisse vous forger votre propre avis si vous le souhaitez.



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