Avis sur Sisters de Michelle Adams

Un thriller soporifique (oui, encore un…)

Le roman

Genre : thriller

Éditions Hauteville
Disponible en versions brochée et numérique

Résumé

Un suspense psychologique électrisant pour les fans de Clare Mackintosh (Te laisser partir, Prix du meilleur roman étranger Festival Polar de Cognac 2016), S.K. Tremayne (Le Doute), S.J. Watson (Avant d’aller dormir) et Paula Hawkins (La Fille du train).

Je m’appelle Irène. Mes parents m’ont abandonnée. Je m’appelle Eleonore. Quand ma sœur avait trois ans, mes parents l’ont abandonnée. Moi, ils m’ont gardée.Deux sœurs. Deux vies séparées. Une seule et même famille, unie par un atroce secret.
Irène n’avait que trois ans lorsqu’elle a été abandonnée par ses parents. Sa sœur, elle, est restée. Ils lui ont préféré cette sœur tyrannique, destructrice et méchante. Près de trente ans ont passé. Une nuit, Irène reçoit un coup de téléphone de cette sœur qu’elle n’a pas revue depuis si longtemps. Eleanor lui apprend que leur mère vient de mourir, et la presse de revenir dans la maison familiale, en Écosse, pour l’enterrement. En acceptant de renouer avec sa famille, Irène ne se doute pas qu’elle va découvrir une vérité plus traumatisante que celle qu’elle recherche depuis toujours. Elle pensait que ses parents ne voulaient plus d’elle. Et si la vérité était plus horrible encore ?

« Noir et profondément perturbant, Sisters m’a tenu vissé à ma chaise, incapable de bouger, de la première à la dernière page. » C.J. Tudor, The Chalk Man
« Une exploration absolument magnifique d’une relation toxique entre deux sœurs qui se manipulent l’une l’autre… Effrayant et tragique dans une égale mesure. » Nuala Ellwood, My Sister’s Bones

Sisters est un roman fascinant, aussi addictif que subtil. Jeu d’ombres, de fantasmes et de miroirs, ces deux sœurs ennemies que tout oppose reconstituent peu à peu un couple plus fusionnel encore que des jumeaux. Tension psychologique croissante, retournements de situation, elles sont comme deux pôles qui s’attirent et se repoussent irrésistiblement.

couverture du roman Sisters

Mon avis

Je vous parlais dans l’avis précédent d’un autre thriller publié aux éditions Hauteville. Celui-ci est dans la même veine : le roman traîne en longueur et étale pendant des pages et des pages le ressenti du personnage principal, au point de lui conférer un côté geignard qui a fini par me le rendre antipathique. L’intrigue est davantage glauque que palpitante. La relation toxique entre les sœurs entretient une sensation de malaise qui peine pourtant à atténuer l’ennui. Et les personnages qui pourraient répondre aux questions de l’héroïne et faire avancer l’intrigue un peu moins lentement en levant le voile sur le passé bottent tous en touche sans raison valable apparente.

Grâce aux Éditions Hauteville, j’ai ainsi découvert une sous-catégorie de thrillers psychologiques que je me sens incapable d’apprécier : voilà le principal enseignement que je tire de cette lecture. Avec une véritable admiration pour la capacité de ces auteurices à écrire des romans si longs à partir de si peu de matière (non, je ne suis pas ironique : développer autant, personnellement, je ne sais pas faire, et cela me frustre souvent).

Quelques extraits

Elle serre le vase sur sa poitrine, laisse échapper un soupir et murmure :
— Il y a des portes qu’il vaut mieux laisser fermées. Et il y en a qu’il vaut mieux verrouiller à double tour, et recouvrir d’une armoire pleine de photos. Qu’on ne les ouvre jamais plus. Ça vaut mieux.
Elle me tapote le bras et pose vivement sa main valide sur la porte. Elle ne m’a pas répondu.
— Mais j’ai besoin de savoir pourquoi ils m’ont abandonnée.
— Non. Vous ne voulez pas le savoir. Tout ce que vous devez faire, c’est tenir le coup, encore un jour ou deux.
Elle me pousse de tout son poids vers la porte, avant que j’aie pu dire un mot de plus.

— N’essayez pas de la retrouver. Laissez-lui la maison. Oubliez-les. Tous. Arrêtez de fouiller le passé. Vous ne savez pas ce que vous allez trouver.
Je demande, sarcastique :
— Du sel pour mes vieilles blessures ?
Elle regarde ma hanche, encore. Elle en sait plus que moi, à mon sujet. Elle est d’une pâleur livide, ses yeux étroits comme des têtes d’épingles.

Je me souviens des allumettes entre les doigts de ma sœur. L’odeur de ses ongles brûlés.
— Vous pensez qu’El y a mis le feu ?
— Ce que je pense n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est ce que vous avez l’intention de faire. Votre petit copain qui a été arrêté, vous l’aimez ?
À mon tour, je trouve un pli dans ma propre garde-robe qui a besoin d’un soin particulier.
— Qu’est-ce que notre relation a à voir avec ma sœur ?
— Ce que je veux dire, c’est : est-ce qu’il compte vraiment pour vous ? Est-ce qu’il compte à ce point ?
Je ne trouve pas le moyen de répondre, alors elle comble les cases vides toute seule :
— Dans ce cas, oubliez-le. Il est venu de son plein gré. Je les ai vus ensemble.

Rien ne me revient, comme si tout était mort, ici, même les souvenirs.

Au bilan

Je me suis profondément ennuyée, mais cela reste un avis purement personnel : je pense que le sous-genre du thriller psychologique auquel appartient ce roman n’est tout bonnement pas pour moi.



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